samedi 28 avril 2012

Premierement, desolee pour le manque d'accents, probleme de clavier.

Ce soir. 27 avril 2012, je rejoignais un ami a la manifestation contre la hausse des frais de scolarité. C'etait aussi une greve sociale, il faut le dire. Je courais vers Sherbrooke, les jeunes criaient, tentant de rattraper le reste de la foule. Pencartes, slogans hauts et forts. A la course, j'allais défendre mes droits avec le plus grand sentiment pacifique. Rubans rouges, carrés rouges, drapeaux rouges. Les gens nous acclamaient sur plusieurs balcons, les Quebecois en avaient assez. Charest, dehors, on va t'trouver une job dans l'Nord! Les policiers tentaient de nous bloquer et d'arreter la manifestation qui se déroulait par contre pacifiquement. 

La foule voulait se diriger a gauche, d'un coté a droite. On tentait de détourner le chemin des policiers et ils étaient ceux que l'on encerclait. René-Lévesque, Sherbrooke, Ste-Catherine, on les a toutes faits.

Arrivée vers Ste-Catherine et Bleury, la troupe anti-émeute qui marchait a nos cotés a tenté de nous rattraper et nous encercler. Je faisais partie de ceux qui étaient davantage vers l'avant donc j'ai pu courir lorsque plusieurs ont tenté de nous frapper avec leur mattraque. Vous allez venir me dire qu'a part UN acte de vandalisme, ils auraient raison de causer autant de chaos et de nous encercler en souriciere? 

Lorsque je me suis deplacée, apres avoir couru et en reprenant mon souffle, j'ai vu un homme lancer une poubelle en plein millieu de la rue et lancer la poubelle plus loin en partant. Je suis restee a cote de l'emplacement de la poubelle lorsque j'ai senti un SPLASH sur mon legging. Me demandant c'etait quoi, je me suis reviree pour regarder c'etait quoi. Ce que j'ai vu sur mon legging etait de la peinture orange. En me levant les yeux, l'escouade etait sur le cote et un policier arme devant moi, me regardant. Deux secondes plus tard j'etais par terre, un coup de mattraque sur le genou. Je me suis mise a pleurer et a paniquer, et le policier m'a crie "DECALISSE ESTI DE CHAROGNE!!!!!"   en me lancant sur la borne fontaine violemment!!!! Je n'ai RIEN fait! Tous ces gens pacifiques ne faisaient RIEN, et les policiers sont venus en courant vers eux en leur donnant des coups de mattraque, les poussant!!!! Tout ca est de la violence GRATUITE!!!


Je reste encore traumatisee de ce que j'ai vecu. Je me vois encore par terre, le policier par dessus moi et les policiers qui m'entouraient. J"aurais pu me faire arreter, mais au moins je ne me serait pas fait autant faire mal ou humilier comme je l'ai ete. C'est dans des moments comme ceux-la que l'on se rend compte de sa vulnerabilite. Je me suis rendue en larmes sur la rue St-Urbain et je me suis assise sur un bout de trottoir lorsque j'ai vu un de mes amis arriver vers moi. En s'assoyant, il a vu que j'etait en larmes et en etat de panique. Ce qui m'a le plus fachée, c'est cette gratuite violente. Ou sommes-nous rendus? Personne ne nous ecoute, et lorsque l'on veut pacifiquement faire entendre nos droits, on nous fesse dessus? Je suis outree. J'ai encore plein de flashback de ce soir et je suis encore sous etat de choc. Plein de flashbacks me reviennent chaque minute. Que vous soyez pour ou contre la hausse, vous ne pouvez qu'approuver que ce qui se passe est impardonnable. Il a fallu que j'y sois pour le voir de mes propres yeux. Je ne sais pas si j'assisterai a nouveau a une manifestation, surtout avec la violence que j'ai recu ce soir. Mais une chose est sure; la guerre n'est pas finie a Montréal.






1 commentaire:

  1. Une chose est certaine : c'est la guerre !

    Il va falloir inventer de nouvelles façons de la faire, mais il n'en demeure pas moins que tout notre avenir en dépend.

    Merci d'avoir partagé ton témoignage.

    Serge Grenier

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